Zoom sur le terme « Coparentalité »

Définition de la coparentalité

Le concept de coparentalité s’ancre dans l’idée indéfectible qu’un enfant possède, en toutes circonstances, le droit de maintenir une relation stable avec ses deux parents, qu’ils soient séparés ou divorcés. Ce droit persiste sauf dans les cas où il est jugé dans l’intérêt supérieur de l’enfant de le distancer d’un parent ou des deux.

Cette notion prend racine dans la conviction que la parentalité n’est pas seulement un rôle, mais un engagement conscient qu’un individu choisit d’honorer envers son enfant.

Conformément à l’article 30 de la constitution italienne, la parentalité est perçue non seulement comme un droit mais aussi comme un devoir. En sa qualité de droit, il ne peut être entravé ni subordonné au consentement d’un tiers, y compris l’autre parent. Il est aussi un devoir inaliénable, auquel on ne peut renoncer, tout comme il est impossible de se défaire d’un droit établi par la loi.

Ce principe, émergé au début du 21ème siècle, trouve son origine en Italie, porté par l’Association des Parents Séparés. Cette organisation a longtemps lutté contre un environnement culturel, des normes sociales, et un cadre juridique qui favorisaient la discrimination sexuelle dans les conflits entre anciens partenaires, particulièrement quand des enfants étaient concernés. Ces associations jouent également un rôle crucial dans la gestion de problématiques graves survenant dans le contexte de séparations ou de divorces, telles que les cas d’enlèvements d’enfants, le syndrome d’aliénation parentale (également connu sous le nom de syndrome de Medea), et la quête de l’égalité des droits entre les sexes dans les procédures juridiques de séparation et de divorce.

Origines du mot

Le terme « coparentalité » a en effet une histoire riche, étant utilisé dans divers domaines académiques comme la psychologie, l’anthropologie, et la biologie, bien avant d’acquérir sa connotation actuelle dans le contexte des droits familiaux et de l’enfant. Historiquement, il faisait référence à la dynamique et aux responsabilités partagées au sein de familles intactes ou unies.

Cependant, le concept a commencé à évoluer, notamment après la Convention internationale des droits de l’enfant à New York le 20 novembre 1989. Ce document crucial a souligné l’importance pour les enfants de maintenir des relations avec leurs deux parents, même en cas de séparation ou de divorce. Cette reconnaissance a progressivement transformé la compréhension de la coparentalité, élargissant son application aux familles qui ne résident plus ensemble, incluant celles qui sont séparées ou divorcées.

Cette notion de coparentalité ne doit pas être confondue avec la « biparentalité », un terme principalement utilisé dans les domaines de la biologie et de la génétique pour se référer à la transmission des caractéristiques génétiques d’un individu par ses deux parents. Alors que la biparentalité concerne les aspects biologiques de la procréation, la coparentalité, telle qu’elle est comprise dans le contexte social et juridique, porte davantage sur les responsabilités, les droits et les relations entre les parents et les enfants, indépendamment de l’unité familiale.

Les différents cas de coparentalité

  1. Coparentalité traditionnelle : Cela se réfère généralement à des situations où deux parents sont impliqués dans l’éducation des enfants, qu’ils vivent ensemble ou non. Après un divorce ou une séparation, les parents peuvent convenir de partager la garde légale et/ou physique, en prenant des décisions conjointes concernant l’éducation, la santé et le bien-être général de leurs enfants.
  2. Coparentalité sans relation romantique : Certains individus choisissent de co-parentaliser avec quelqu’un sans avoir de relation romantique ou conjugale avec cette personne. Ils peuvent être des amis ou des connaissances qui ont décidé de partager la responsabilité d’élever un enfant.
  3. Coparentalité dans les familles recomposées : Dans les familles recomposées, les enfants peuvent être élevés par un parent biologique ainsi que par un beau-parent. La coparentalité dans ce contexte nécessite une collaboration entre les parents biologiques et les beaux-parents pour soutenir l’éducation et le bien-être de l’enfant.
  4. Coparentalité chez les couples de même sexe : Les couples de même sexe peuvent choisir de co-parentaliser, soit en adoptant, soit en utilisant des méthodes telles que la FIV ou le recours à une mère porteuse. Ils partagent la responsabilité d’élever un enfant ensemble.
  5. Coparentalité à distance : Dans certains cas, en raison de circonstances professionnelles, personnelles ou autres, les parents peuvent vivre dans des endroits différents et opter pour un arrangement de coparentalité à distance, en s’efforçant de rester tous deux activement impliqués dans la vie de leur(s) enfant(s).
  6. Coparentalité avec des tiers : Cela inclut des situations où des individus extérieurs à la famille nucléaire, comme les grands-parents ou les tuteurs légaux, participent activement à l’éducation de l’enfant en collaboration avec le(s) parent(s).
  7. Coparentalité collaborative ou consciente : Cette approche est souvent adoptée par des parents qui peuvent être séparés ou divorcés mais qui choisissent de mettre de côté leurs différences pour travailler ensemble dans l’intérêt supérieur de leurs enfants. Cela peut impliquer des thérapies familiales, des médiations, et des accords de coparentalité très structurés.

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